De passage à Brest pour un congrès, j'en ai profité pour m'échapper pour une soirée au Conquet, jolie bourgade maritime où le hasard des mutations a fini par conduire, pour quelque temps encore, un mien neveu. Le temps était gris, la mer se voulait énergique. Voici quelques clichés, en couleur ou noir et blanc, destinés à vos yeux seuls : les commentaires seront donc absents, sauf pour la dernière photo.
La photo du dessous a été prise vers six heures du matin de la fenêtre de la chambre où j'avais dormi. On ne voyait que poindre la lueur du soleil qui, ici, se lève plus tard et il y avait un bel effet de brume. La photo elle-même a peu donné. Sombre elle était, retravaillée elle fut, à plusieurs reprises pour éclaircir et éclairci encore, avec des nuances de violet surprenantes mais qui ne correspondaient pas à ma mémoire. De là découle l'option du noir et blanc, encore éloigné (mais moins cependant) du souvenir qu'en avaient gardé mes yeux, quand bien même il commence à se dissiper.
On peut voir la totalité des photos (ici il n'y a qu'une sélection dont certains éléments ont d'ailleurs été retraités) sur cet
album Picasa.
Rentrant à Sarcelles le jeudi 25 mars en début de soirée, je m'aperçus que, malgré l'obscurité naissante, les nuages étaient colorés sous l'effet des rayons rasants du soleil couchant. Je capturai quelques images avant de m'avancer dans l'espoir d'une prise de vues dans l'autre sens. En vain : le soleil, dans la minute qui suivit mon dernier déclic, profita du fait que je marchais en regardant devant moi — une fois n'est pas coutume — pour s'abaisser lâchement et ne laisser place qu'à la grisaille qui envahit le soir. Il ne me reste que des souvenirs éphémères, rapidement cadrés et encore plus vite disparus !
