lundi 8 août 2011

Soir et matin, boulevard Maurice-Ravel

La nuit tombe sur Sarcelles ce samedi 6 août 2011, les nuages sont lourds de menaces, il fait une fraîcheur d'octobre tardif. Le photographe se dirige pourtant vers le boulevard Maurice-Ravel, à deux pas de chez lui, pour une soirée en plein air, à l'arrière de l'immeuble qui sépare ce qui est ordinairement un terrain de basket de quartier. Que peut justifier cette (relative) intrépidité?



 Un ciel éphémère au pied des tours...


 ... le plaisir du partage et de la convivialité...


 ... le bain de musique camerounaise des Jumeaux de Masao,
rentrés depuis peu du festival «Nuits d'Afrique» de Montréal...


 Et pourtant, au pied même de l'immeuble, cette barrière et ces deux étranges personnages. Cela donne à cette soirée un cachet un peu plus particulier que celui d'une simple fête de voisinage, d'une animation ordinaire de quartier.


La décoration de la scène est un premier indice,
l'affiche de la soirée un second :


Eh oui! C'est la soirée du jardin partagé de Sarcelles (voir les liens en bas de page). La perfide pluie d'août n'aura pu attenter à une bonne humeur qui incitera le photographe à revenir le lendemain rendre une petite visite à ce jardin particulier. Géré par les habitants avec notamment le concours de la municipalité et celui du bailleur, il permet de retrouver la tradition maraîchère qui fut celle de Sarcelles sans négliger l'embellissement du cadre de vie. Son grand principe est affiché à l'entrée: Arrêtez vos salades! Occupez-vous de vos oignons!


C'est donc au cœur de Sarcelles
qu'opère cette jardinière...


Certaines tomates ont déjà mûri.


Ces pommes de terres viennent d'être arrachées.
(Et c'est du bio!)


Les cucurbitacées de toutes teintes arrivent...


 Les fraises si tentantes essaient de se cacher.


Et même ces champignons sauvages (hélas non comestibles) ont trouvé ici un asile. Pourtant, ce jardin n'est pas seulement utilitaire. Légumes et fleurs s'y mélangent dans une très agréable diversité. C'est sur ces dernières que l'appareil photo s'attarde, nonobstant la gourmandise naturelle de son propriétaire.





Les insectes pollinisateurs se sentent chez eux...


Et celui-ci, gavé de nectar,
ne se rend sans doute pas compte
de la quantité de pollen qu'il va disséminer.


Eh oui! Ce sont bien les deux personnages
entr'aperçus de nuit derrière la barrière
(les seuls, de ce côté-ci, à rester assis).


Il faut pourtant s'éloigner de ce bâtiment
derrière lequel se trouve un jardin
aussi partagé que respecté...


... revenir à la vie urbaine...


... au survol des avions dont les passagers,
d'en haut, ne voient sans doute
qu'un alignement de bâtiments sans âme.